Du scandale individuel à la punition collective

Fin juillet une réfugiée gazaouie, Nour, a subi une campagne de harcèlement raciste, sur internet et à la télé. Elle était inscrite à Sciences po Lille et était hébergée chez le directeur Étienne Peyrat en attendant son logement CROUS. Mais un élu RN a révélé ses tweets antisémites citant Hitler, et comme ils n’aiment que les nazis blancs, ça a été relayé par la facho-réac compagnie (CNEWS, Retailleau…). L’extrême droite instrumentalise la lutte contre l’antisémitisme pour avancer son discours raciste. Et ça fait flipper de voir les conséquences que ça a.

En 48 heures seulement, Jean-Noël Barrot (ministre des affaires étrangères) l’a expulsée vers le Qatar, en l’accusant d’apologie au terrorisme.
À la suite de ça, le gouvernement français a interdit l’attribution du statut de réfugié à toutes les personnes palestiniennes. Au delà de l’occupation, de la guerre et du génocide que ce peuple subit, c’est insensé de refuser l’asile à tout un peuple parce qu’une personne a eu des propos antisémites. Donc on voit surtout cet enchaînement d’événements comme une preuve des mécanismes de domination raciste et coloniaux de l’état français.

À Lille, cet été, on était dégouté·es car on a rien pu faire pour protester contre la punition collective à l’encontre de tous·tes les palestinien·nes. Déjà parce que bah… y’a personne l’été ! Mais aussi parce qu’on se sent vachement dépendant·es de l’AFPS 59, alors que leur moyens d’actions ne nous correspondent pas, mais on sait pas vers qui se tourner d’autre quand il s’agit de la Palestine. On espère qu’à la rentrée on sera plus nombreuxes pour mettre la misère aux fachos, car cette histoire nous révolte et ces décisions nous dégoûtent et nous enragent.

L’instrumentalisation de l’antisémitisme contre les palestinien·nes et celleux qui luttent en solidarité doit s’arrêter.

Stop génocide, free Palestine !

Note importante : ce texte a fait l’objet d’une modification depuis sa première publication début septembre 2025. Une nouvelle version du format papier a été éditée et réimprimée pour continuer sa diffusion. Le motif de cette modification sont détaillés dans le numéro 18 d’Anarchie Locale.