Une personne SDF meurt au commissariat de Wattignies

Le 16 août 2024 un homme de 47 ans est décédé d’un arrêt cardiaque au nouveau commissariat de Wattignies (Nord). Pour un vol d’alcool au supermarché, il s’est fait embarquer. Les flics disent l’avoir trouvé inanimé plus tard en cellule et auraient tenté de le « sauver ». Le comico est bien doté en matraque et matériel de répression mais il n’y aurait pas de défibrillateur. Et surtout, pourquoi des « erreurs » s’y produisent constamment ? Car ce n’est pas sans nous rappeler Samba, tué par la police à Wattignies en mars 2024, et la mort de Toufik au commissariat central de Lille en 2020. S’ils n’étaient pas flics, on appellerait ça des tueurs en série.
À la violence étatique s’ajoute la bureaucratie inhumaine. C’est 4 jours après son décès qu’un courrier apporte la tragique nouvelle à sa famille. Trop tard selon elle, surtout qu’il s’agissait d’un majeur protégé, mis sous tutelle avec 4 proches contactables. Ils attendent toujours les résultats de l’autopsie. La famille s’est rapprochée d’un avocat. ACAB.

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°6

Justice pour Samba, tué a Wattignies

Dans la nuit au 12 au 13 mars 2024, Samba Dior Diagne, un informaticien sénégalais qui était à Lille depuis septembre, a été tué par la police à son domicile de Wattignies. Les circonstances de sa mort sont encore troubles. La police et ses colocs l’ont présenté comme « en crise » et menaçant. Cette nuit là, la BAC arrive dans sa chambre alors qu’il avait, disent-ils, un couteau dans la main. Les médias (contradictoires) disent que les flics ont utilisé un taser, un LBD, puis ont tiré 5 balles, dont 3 ont atteint Samba. La question qui met en colère la famille : pourquoi n’ont-ils pas su l’interpeller sans le tuer ? Un élément de réponse à notre avis : parce qu’ils sont racistes et qu’ils méprisent les personnes en souffrance psychologique. En juillet, des gendarmes avaient déjà tué Pascal près de St-Omer (62). La même histoire se répète, trop souvent.

Le 27 mars, une marche blanche a été organisée à Lille. 200 personnes ont répondu à l’appel, et écouté les mots de la famille, mais aussi d’autres venues les soutenir. Awa, sœur de Babacar Gueye, aussi sénégalais, tué en 2015 dans des circonstances malheureusement trop proches de celles de la mort de Samba. Fatou, sœur de Lamine Dieng, également sénégalais, tué en 2007 dans un fourgon de police. Big up à toutes ces familles endeuillées qui ne lâchent rien. Et merci à Awa et Fatou pour l’énergie qu’elles ont déployé dans Lille. ACAB.

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°2

Numéro 1Bis – Mars 2024

Basé sur un premier format distribué quelques mois auparavant (c’est pour ça bis), ce feuillet d’informations lilloises voit le jour avec une quinzaine de mains. On espère en faire un mensuel.

Imprimez-le en masse, distribuez-le où bon vous semble (Penser à imprimer sur des feuilles A3 même si A4 est possible aussi, recto-verso en retournant sur les bords courts)

N’hésitez pas à nous envoyer vos contributions pour les numéros suivants : anarchielocale59@subvertising.org !

 

pdf : journal_2024_no1

Police partout, respect nulle part

Le 3 février dernier, une marche était organisée pour rendre hommage a Fanta, une enfant de 3 mois morte car on empêche les étranger·e·s de répondre à des besoins aussi basiques que l’accès au logement, à un chauffage et à la nourriture. Ce rassemblement était donc à la fois un moment pour visibiliser la violence du système raciste français, un moment de tristesse, mais aussi de soutien à la mère de Fanta.

Le jour de la marche, beaucoup de monde est sur la place, mais en m’approchant je suis étonné de voir flotter des drapeaux de la CFDT. Pourquoi un syndicat voudrait se montrer en orange fluo lorsque le mot donné est de venir en noir ? Eh bien parce que la préfecture réservait un dernier crachat à une mère endeuillée : un autre rassemblement était autorisé et pas des moindres puisque c’était des keufs qui manifestaient ! Malgré le malaise et l’incompréhension, les prises de parole commencent et les condés ont encore montré qu’à la moindre occasion ils peuvent rappeler qu’ils sont des ordures, en sifflant et en chantant la marseillaise. La gerbe.

Quelques copaines se sont mis·e·s devant pour les insulter mais la marche a vite été lancée, mélange de frustration et de colère. La boule au ventre et les larmes aux yeux, on a marché en pensant à Fanta et à ses bourreaux.

Mort aux vaches et à leurs syndicats !

 

 

– Publié dans Anarchie Locale n°1bis