Frauder, c’est beau et ça se voit!

La question de la fraude est centrale pour la Métropole Européenne de Lille. Pour y répondre, Keolis s’était engagé à faire passer le taux de fraude annuel de 12 % en 2018 à 5,8 % en 2022. C’était la raison de l’installation de ces portiques de mort, terminée en 2021 et ardemment soutenue par l’immonde Darmanin lui-même. Bon au final le chiffre de fraude reste proche des 10%, un bel « échec » dont on peut se féliciter, bien fait pour eux.

En vrai, ce qui coûte, c’est pas la fraude (on ne « vole » pas une place dans un métro) mais leur obsession avec la répression : rien que l’installation des portiques a coûté 61 millions d’euros, à quoi s’ajoute la paye de ces bâtards de contrôleurs (10,1 millions en 2022).

Même leurs amendes bien trop chères ne remboursent pas ces coûts (0,8 million par an). Ce constat est loin d’amener une réflexion sur la gratuité des transports. Au contraire, c’est une excuse pour un déploiement plus intensif de surveillance. Contrôleurs, portiques, caméras, hausse des tarifs, cartes RFID… L’idéologie est claire.

Heureusement la fraude fait partie de la culture locale : du collégien à la grand-mère, tout le monde s’entraide pour ouvrir ces foutus portiques ! En attendant, on écoute la dernière musique des potes, « Wesh la Fraude », en chantonnant le refrain au bon souvenir de la Mutuelle des Fraudeurs.