Police partout, respect nulle part

Le 3 février dernier, une marche était organisée pour rendre hommage a Fanta, une enfant de 3 mois morte car on empêche les étranger·e·s de répondre à des besoins aussi basiques que l’accès au logement, à un chauffage et à la nourriture. Ce rassemblement était donc à la fois un moment pour visibiliser la violence du système raciste français, un moment de tristesse, mais aussi de soutien à la mère de Fanta.

Le jour de la marche, beaucoup de monde est sur la place, mais en m’approchant je suis étonné de voir flotter des drapeaux de la CFDT. Pourquoi un syndicat voudrait se montrer en orange fluo lorsque le mot donné est de venir en noir ? Eh bien parce que la préfecture réservait un dernier crachat à une mère endeuillée : un autre rassemblement était autorisé et pas des moindres puisque c’était des keufs qui manifestaient ! Malgré le malaise et l’incompréhension, les prises de parole commencent et les condés ont encore montré qu’à la moindre occasion ils peuvent rappeler qu’ils sont des ordures, en sifflant et en chantant la marseillaise. La gerbe.

Quelques copaines se sont mis·e·s devant pour les insulter mais la marche a vite été lancée, mélange de frustration et de colère. La boule au ventre et les larmes aux yeux, on a marché en pensant à Fanta et à ses bourreaux.

Mort aux vaches et à leurs syndicats !

 

 

– Publié dans Anarchie Locale n°1bis