Emmaüs : LA LUTTE PAYE !

51 compagnons grévistes du Nord viennent d’obtenir régularisation !

Depuis le 1er juillet 2023 les travailleur·se·s sans-papiers d’Emmaüs St-André sont en grève. Le 30 septembre, les travailleurs sans-papiers d’Emmaüs Nieppe les ont rejoint. Ça fait donc plusieurs centaines de jours que les grévistes dénoncent leurs conditions de travail et de vie au sein des communautés d’Emmaüs de la région : 40h de travail par semaine pour à peine une centaine d’euros (les 450 € promis sont déjà dégueulassement bas), une direction raciste, un flicage permanent pendant et en dehors des heures de taf, un blocage des demandes de régularisation – un système esclavagiste donc. Ça fait des mois que tous les jours, les grévistes tiennent un piquet de grève sur les 2 sites, quelle que soit la météo.

À Nieppe, les bénévoles d’Emmaüs soutiennent la direction et essaient régulièrement de casser le piquet de grève. Selon eux, ils n’ont pas à se plaindre parce que c’est pire ailleurs, et que aider les pauvres ça justifie d’exploiter d’autres pauvres. Ils ont été jusqu’à déposer une tête de sanglier devant le piquet pour les intimider. Cette bande de racistes se sent investie d’une mission, mais ils n’arrêtent pas la détermination des grévistes !

Du côté de St-André, les grévistes vont régulièrement manifester devant la mairie. Lors de la manif du 12 février la police a attaqué les grévistes physiquement et verbalement, stratégie classique pour provoquer un outrage. Suite à ça, 2 grévistes se sont retrouvés en garde à vue la nuit du 14 au 15 février avant de passer au tribunal. Mais la motivation ne faiblit pas !

Si bien que le 29 février, la CGT a été reçue par Darmanin à paname et a obtenu la régularisation de 51 grévistes d’Emmaüs dans le Nord, et 569 grévistes d’île de france, de Marne et de Sainte-Maritime ! La lutte paye !

Ne soyons pas dupes et maintenons la garde jusqu’à voir les titres de séjour dans leurs mains. Les grévistes tiennent un piquet de grève chaque jour de la semaine, passons les voir pour les féliciter et continuer de les soutenir !

 

 

– Publié dans Anarchie Locale n°1bis