Fin février, l’aire d’accueil des gens du voyage de Wattignies est vidée d’une partie de ses habitant.es, expulsé.es par des condés et des représentants de la MEL. Selon eux, l’aire aurait besoin de travaux, qui commenceront un jour, on en saura pas plus. Les familles et leurs enfants scolarisé.es dans le collège voisin et les écoles primaires des environs sont contraintes de prendre la route pendant que de gros plots de béton sont largués au sol pour empêcher tout retour.
Les voilà reparti.es vers Lesquin, Seclin ou Hellemmes, sans grande conviction, iels savent que les aires sont blindées. D’ailleurs à Hellemmes-Ronchin, les femmes du collectif Dasovas s’organisent depuis de nombreuses années pour des conditions d’accueil dignes ; elles qui continuent à respirer quotidiennement les particules de béton de la concasserie voisine (Voir le docu Nos poumons c’est du béton). Elles ne baissent pas les bras et on peut les joindre à cette adresse pour discuter, s’organiser ou prendre des nouvelles : collectifdesfemmesdasovas1@gmail.com
Une fois de plus, la MEL organise volontairement la mise à l’écart, l’humiliation et la mise en danger des Gitan.es, Manouches et Rroms. Interrogé sur la destination des familles expulsées et le manque d’aires salubres, le fonctionnaire hautain lâchera son sale aveu : « Dans la MEL, il n’y a plus de place de toutes façons. Les Gitans, ils vont nulle part ».
texte publié dans Anarchie Locale n°2