Recette : soupe de piment !

Ingrédients

  • Paprika
  • cumin
  • huile
  • patates
  • 2 oignons rouges
  • piment antillais
  • poivron
  • tomates
  • haricots rouges
  • pâte de piment
  • clous de girofle
  • crème de coco ou de soja
  1. Mettez du paprika et du cumin à griller une trentaine de seconde dans de l’huile dans une grande poêle.
  2. Mettez vos 4 patates coupées en cubes dans de l’eau bouillante.
  3. Rajoutez 2 oignons rouges hachés finement et un piment antillais dans votre poêle. Faite revenir.
  4. Ajoutez vos poivrons coupés en lamelles, 3 tomates, vos haricots rouges et 2 cuillères de pâte de piment ou de curry.
  5. Lorsque vos patates sont cuites, ajoutez les dans votre poêle.
  6. Ajoutez de l’eau à niveau des légumes.
  7. Ajoutez 3 ou 4 clous de girofles puis de la crème (soja ou coco) selon vos goûts.
  8. Laissez cuire, mangez chaud !

 

recette publiée dans Anarchie Locale n°3

Anniversaire de l’occup de Lille 3

Il y a un an, le 27 mars 2023, l’occupation du Théâtre des Passerelles de Lille 3 commençait. S’inscrivant dans la continuité de la mobilisation nationale contre la réforme des retraites, elle avait pour but d’amener de la vie sur nos campus, et de permettre des créer des liens entre militant.e.s et étudiant.e.s.

Pendant cette occup, un tas d’événements ont été organisés : des ateliers, des discussions, des projections, des concerts, du théâtre, de la danse, une bibliothèque militante, un infokiosque, une friperie solidaire…
Moi j’vous le dis, elle était belle cette occup’. On était plein d’espoir, on était solidaires, on se démenait pour nos idéaux et pour les autres. Et comme elle était belle, ça vaut ptet le coup de revenir un peu dessus, non ? 🙂

“Déjà un an ! Occupation de Lille 3”, a lire en entier sur Indymedia Lille !

Comment la police et les autorités essaient de nous vendre le meurtre de Samba

Bref rappel : Samba Dior Diagne a été abattu de 3 balles par la police le 13 mars 2024 à Wattignies

Une source policière fait savoir que Samba « souffrait d’importants troubles psychiatriques ». Mais, d’une part, la famille de Samba dit que c’est faux et, d’autre part, les policiers n’ont vu Samba que quelques minutes au maximum, alors comment peuvent-ils avoir un jugement (peut-être faudrait-il dire un diagnostic) aussi tranché ? A moins d’admettre que nous avons à Wattignies des policiers qui ont de très grandes compétences en psychiatrie, ou qu’ils sont justes psychophobes. En tous cas, les médias ne se font pas prier pour rapporter sans aucune enquête, les propos des flics

De source policière toujours, nous apprenons que Samba avait un couteau « de boucher » à la main. Tout le monde peut le vérifier sur internet : les couteaux de boucher sont de différentes taille et certains sont carrément petits. Par ailleurs si on suit l’actualité de ces meurtres policiers, on s’aperçoit que, le plus souvent, quand des policiers ou gendarmes tuent une personne qui avait un couteau à la main, les autorités disent qu’il s’agissait d’un couteau… « de boucher ».
Bien sûr l’objectif est de justifier les tirs des policiers : un couteau « de boucher » ça impressionne !

Nord Pas-De-complot

Le mois dernier une vidéo de 2 complotistes du Nord refusant un contrôle routier (sans succès) a beaucoup circulé. Beaucoup de moqueries se sont alors répandues en ligne tout en offrant une gigantesque pub à leur mouvement et en dépolitisant leurs idées. La déchetterie à ciel ouvert qu’est TPMP leur a même proposé de venir sur leur plateau, mais l’invitation a été déclinée.
Si on met de côté leurs théories sans grand intérêts, ce que ces complotistes réclament c’est l’individualité la plus totale où leur propriété privée fait loi et ne reconnaissent que les lois de leur « créateur », en gros une copie du rêve des fascistes états-uniens. Sur leurs réseaux sociaux ils rêvent d’un coup-d’État militaire, d’une victoire de Trump et du FN, et relaient les vieux poncifs antisémites entre 2 posts lgbtphobe.

Le complotisme ne vient pas de nul part. Le capitalisme, le patriarcat, le colonialisme produisent un rapport de pouvoir entre un groupe qui domine et des groupes dominés. Cette domination ne s’est jamais cachée et se fait au grand jour, mais la propagande quotidienne envers ce système pousse à la résignation. Face à cette domination, le complotisme propose donc une grille de lecture réactionnaire pour remédier à la situation : il ne faut pas supprimer les rapports de force, mais mieux choisir son chef – qu’il soit un chef de parti, un dictateur ou une entité mystique. Le complotisme est un espoir de devenir ce chef.

Le complotisme n’est pas qu’une affaire de zigotos qui se ridiculisent en ligne, ils s’organisent bel et bien pour répandre leur idéologie. Les 4 et 5 mai une conférence a lieu à Boulogne-sur-mer qui réunira antivax, antisémites, « anti-wokistes », bref la crème de la crème des réactionnaires. Ce serait dommage que des gens repeignent leur lieu de rencontre.

Alerta ! Alerta !

Partout en ville fleurissent des croix celtiques et autres svastikas, symboles nazis et nationalistes. En tag ou en autocollant, arrachons cette mauvaise herbe et plantons les graines de l’antifascisme.
Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers.
A vos bombes, à vos sticks, y’a du facho sur la planche.
Alerta ! Alerta ! Antifascista !

 

texte publié dans Anarchie Locale n°3

Faire « Place Nette » de Darmanin

Le 25/03/2024, notre enfoiré de ministre-chef de la police arrive en grande pompe à Tourcoing. À sa conférence de presse, la grosse merde annonce presque 200 arrestations lors d’une opération qui a eu lieu le matin même dans toute la France visant, soit disant, à lutter contre le trafic de drogues. Sobrement appelée l’opération « Place Nette XXL », ce gros coup de comm’ est censé durer plusieurs semaines et consiste à harceler/contrôler/arrêter toutes les personnes racisé.es de nos quartiers sous prétexte de recherche de drogue. Des copaines ont même vu deux gamins de moins de 12 piges se faire contrôler par les keufs à Moulins. Foutre des amendes, mettre les gens en taules, rendre plus précaire, c’est clair nous c’est pas trop notre came. NIK LA POLICE.

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°2

Métropole : Oppression permanente des gens du voyage

Fin février, l’aire d’accueil des gens du voyage de Wattignies est vidée d’une partie de ses habitant.es, expulsé.es par des condés et des représentants de la MEL. Selon eux, l’aire aurait besoin de travaux, qui commenceront un jour, on en saura pas plus. Les familles et leurs enfants scolarisé.es dans le collège voisin et les écoles primaires des environs sont contraintes de prendre la route pendant que de gros plots de béton sont largués au sol pour empêcher tout retour.

Les voilà reparti.es vers Lesquin, Seclin ou Hellemmes, sans grande conviction, iels savent que les aires sont blindées. D’ailleurs à Hellemmes-Ronchin, les femmes du collectif Dasovas s’organisent depuis de nombreuses années pour des conditions d’accueil dignes ; elles qui continuent à respirer quotidiennement les particules de béton de la concasserie voisine (Voir le docu Nos poumons c’est du béton). Elles ne baissent pas les bras et on peut les joindre à cette adresse pour discuter, s’organiser ou prendre des nouvelles : collectifdesfemmesdasovas1@gmail.com

Une fois de plus, la MEL organise volontairement la mise à l’écart, l’humiliation et la mise en danger des Gitan.es, Manouches et Rroms. Interrogé sur la destination des familles expulsées et le manque d’aires salubres, le fonctionnaire hautain lâchera son sale aveu : « Dans la MEL, il n’y a plus de place de toutes façons. Les Gitans, ils vont nulle part  ».

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°2

 

 

Une Copainerie Autonome

Nous, à la base, on est un groupe de copaines qui aiment : cuisiner, manger et militer. Et on voulait partager des moments joyeux et révolutionnaires, imaginer des modes d’organisation et pratiques dans lesquelles on se sent un peu plus libres, solidaires et fort·es.

On a d’abord papoté et on s’est demandé : Que peut-on créer de militant à la fac ? Que veut on y voir ? De quels espaces avons-nous besoin ? On s’est vite véner contre ce système de merde qui nous fait payer cher même à la fac et jeter beaucoup. Et on s’est dit bang bang : go monter une cantine ! Accompagné.es de joyeux loulous, on a commencé à faire des récups par ci par là. C’était un peu stressant de se lancer, mais notre première cantine : quel banger ! On y a croisé plein de gentes super trop sympas qui voulaient faire la même chose que nous, avec nous. Très vite, on s’est aussi rendu·es compte qu’on était nombreux.ses à accumuler des sapes dans nos placards qui pourraient s’épanouir ailleurs. Et on s’est dit bang bang : go faire des frip’ solidaires ! Après, vu qu’on est queers féministes anars et véners on s’est aussi lancé dans l’orga d’ateliers et tables de presse avec zines & cie. La semaine féministe à la fac autour du 8 mars était une jolie occaz de tester tout ça !

et c’est @lacopainerieautonome sur insta.

à bientôt !
Les zozo’tonomes

texte publié dans Anarchie Locale n°2

Visite touristique en bourgeoisie

Samedi 16 Mars, l’Atelier Populaire d’Urbanisme de Fives qui fête ses dix ans nous invite à un city-tour « safari chez les riches ». Au programme, un bus rempli de curieuxses sillonne les beaux quartiers de la métropole Lilloise : le très verdoyant quartier Brigode de Villeneuve d’Ascq et son golf, le très cosy quartier Beaumont de Croix et ses milliardaires suivi du très chic Domaine de la vigne à Bondues.

Petit jeu fort sympathique où les rôles semblent quelque peu inversés, ce sont les riches qui sont observés dans leur habitat naturel. Habitués à la tranquillité, les voisins vigilants sont sujets à nos têtes rigolardes lorsqu’on lit les interrogations sur leurs visages. Mais bon sang, que fait un bus de soixante personnes dans nos si calmes allées arborées ! A Croix, la frustration nous a gagné, les rues sont fermées par des barrières à bip. Sentiment vite soulagé à Bondues dans la fondation Septentrion, le château du Vert Bois et ses 60 hectares. C’est payant, merde. 2€50 l’entrée. On tente de forcer le passage. Une Marie-Dominique accourt et interpelle les intrus. Notre animateur déboule illico et y va au bluff. « Bonjour, je suis le Maire d’Haubourdin, je fais visiter, ces gens sont au RSA  ». Tout de suite la tension retombe. « Ah, mais fallait prévenir Monsieur, je vous en prie entrez donc  »… Et bim, 150 balles qui n’iront pas leurs poches !

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°2

Justice pour Samba, tué a Wattignies

Dans la nuit au 12 au 13 mars 2024, Samba Dior Diagne, un informaticien sénégalais qui était à Lille depuis septembre, a été tué par la police à son domicile de Wattignies. Les circonstances de sa mort sont encore troubles. La police et ses colocs l’ont présenté comme « en crise » et menaçant. Cette nuit là, la BAC arrive dans sa chambre alors qu’il avait, disent-ils, un couteau dans la main. Les médias (contradictoires) disent que les flics ont utilisé un taser, un LBD, puis ont tiré 5 balles, dont 3 ont atteint Samba. La question qui met en colère la famille : pourquoi n’ont-ils pas su l’interpeller sans le tuer ? Un élément de réponse à notre avis : parce qu’ils sont racistes et qu’ils méprisent les personnes en souffrance psychologique. En juillet, des gendarmes avaient déjà tué Pascal près de St-Omer (62). La même histoire se répète, trop souvent.

Le 27 mars, une marche blanche a été organisée à Lille. 200 personnes ont répondu à l’appel, et écouté les mots de la famille, mais aussi d’autres venues les soutenir. Awa, sœur de Babacar Gueye, aussi sénégalais, tué en 2015 dans des circonstances malheureusement trop proches de celles de la mort de Samba. Fatou, sœur de Lamine Dieng, également sénégalais, tué en 2007 dans un fourgon de police. Big up à toutes ces familles endeuillées qui ne lâchent rien. Et merci à Awa et Fatou pour l’énergie qu’elles ont déployé dans Lille. ACAB.

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°2