10 septembre : les jamais-content·e·s un peu content·e·s

Ce 10 septembre, on était content·es. De sentir les bourgeois trembler (et pas que ceux qui roulent en Tesla). Des semaines qui précédaient, où tout le monde était à fond (AG pleines, affiches collées partout par différents groupes…). D’avoir vu les gens en lutte utiliser des modes d’organisation qui nous sont chers, et prendre de plus en plus en compte la lutte contre les dominations. Des blocages et surtout du soutien de toutes les personnes qu’on croisait, qui étaient ravies de voir des gens essayer de tout bloquer (vos klaxons nous font du bien !). Des motiv’ de permanence soin, garderie et repas, parce que nos luttes ne passent pas uniquement par les pavés (de pierre ou de papier) ! D’avoir réussi à créer ces moments entre groupes qui n’arrivent pas à s’organiser ensemble habituellement. Du nombre de personnes présentes à la manif. De l’attention collective aux autres et de chouettes réflexes quand les flics chargeaient. Et de l’apparition de caisses de grève jusque tard dans la nuit à des endroits inattendus. Alors on continue !

Graffiti of a flower growing from a cop helmet.

« Ils peuvent essayer de couper les fleurs, mais ils ne peuvent pas empêcher le printemps ! » « De vos cendres nous nous soulèverons »

Se renseigner autrement, se rencontrer autrement

L’État nous manipule, les médias nous mentent. Vite dit, mais qu’est-ce qui est réel dans cette critique à l’emporte-pièce ? L’État n’est pas un monstre qui pense de manière cohérente, il a ses failles et ses contradictions. Il incarne à peu près ce que ses organes de pouvoir veulent. Si pour fonctionner, il a besoin de gens dociles, au boulot, qui ne crient pas, il matera autant qu’il le peut celleux qui vont dans le sens contraire. Les médias, selon qui les possède et ce qu’ils veulent, produisent des idées plus ou moins alignées avec celles des gouvernants et mentent principalement en cadrant énormément les sujets qu’ils traitent. L’idée anarchiste, c’est d’augmenter son autonomie à l’égard des structures de pouvoir.

Ainsi, tu trouveras des idées alternatives sur des sites comme infokiosques.net, ou des informations issues des gens directement sur des sites participatifs (lille.indymedia.org, paris-luttes.info, ricochets.cc…). Il existe aussi des médias alternatifs où les journalistes sont bénévoles (ou militants) : Contre Attaque, Rapports de forceSur Lille, tu peux retrouver une liste dans Anarchie Locale. De notre côté, on n’a pas la prétention d’être de la grande presse mais on tente de faire circuler les infos qu’on voit et qu’on veut partager, c’est notre moyen de nous réapproprier l’information.

Pour s’ouvrir à des idées alternatives, il y a aussi des lieux à Lille, où tu peux trouver des gens, des organisations, ou des informations sans ordres ni pubs : le Centre Culturel Libertaire (4 rue de Colmar), la CNT (32 rue d’Arras), l’Anamorphose (48 rue du Long Pot), le Centre LGBTQIF « J’en suis j’y reste » (19 rue de Condé)…

Ouvrons l’œil et retrouvons-nous !
Vive l’autonomie, vive l’anarchie.

Louise Michel, militante anarchiste, fin du 19e siècle

Frite industrielle : un amidon qui vous veut du bien

Normalement, la frite c’est la fête, mais bon pour correspondre à notre image d’anarchistes aigri·es, on va en dire du mal quand même !

Actuellement, 2 patates sur 3 sont produites dans les hauts-de-fRance et c’est pas prêt de diminuer puisque l’internationale capitaliste de la frite s’est constituée pour doubler la production nationale en 5 ans ! C’est donc Clarebout (belgique), Écofrost (idem), Agristo (pareil) et McCain (Canada) qui construisent leurs usines à frites surgelées dans le NP2C et la Somme, et ont donc « besoin » de 1,5 millions de tonnes de pommes de terre et donc de 40.000 hectares de terre supplémentaires. En 2024, la production en métropole était de 1,6 millions de tonnes…

Mais nous, on n’y croit pas au greenwashing de McCain qui, par exemple, nous promet une monoculture certes intensive mais respectueuse de l’environnement. Ou de Clarebout qui utilise le fret maritime pour (soit-disant) limiter l’usage des camions de transport, alors qu’il produit au moins 1400 tonnes de frites surgelées par jour dans chacune de ses 3 usines ! Que toutes les patates aillent dans les mains de ces industriels qui, en plus, font des frites de merde, ya pas moyen !

Ni milles-vaches, ni mille-diou ! Frites maison avant tout !

Numéro 15 – Juin 2025

Au programme de ce numéro : on félicite les copaines, on parle de jolis murs (avec illustrations), on parle de la pride de roubaix, on vous fait quelques reco et on crache sur les fabricants de frites.

A diffuser sans restriction.
Bisous, on se retrouvre en juillet (ou dans notre boite mail si vous avez envie d’envoyer des textes ou des retours)

Pas touche à vos Linky !

Les compteurs Linky sont un outil de surveillance de masse qui s’est imposé dans toutes nos baraques. Malgré ça, y’a des gens qui essayent de contourner cette surveillance. C’est le cas d’un type dans le Valenciennois qui proposait sur snap de modifier les compteurs pour réduire la facture d’électricité. Il faisait en sorte que le compteur ne capte pas toute la consommation de l’habitation concernée, la facture baissait de 50 à 70%. La manipulation est assez simple (👀), et de plus en plus de gens y ont recourt. Dommage, ce gars s’est fait arrêté, suite au travail coordonné des flics et d’Enedis.

« La fraude au compteur électrique, c’est du vol d’électricité et c’est illégal », rappelle Enedis.

« Ouin ouin ouin », entendrons-nous.

Visite touristique en bourgeoisie

Samedi 16 Mars, l’Atelier Populaire d’Urbanisme de Fives qui fête ses dix ans nous invite à un city-tour « safari chez les riches ». Au programme, un bus rempli de curieuxses sillonne les beaux quartiers de la métropole Lilloise : le très verdoyant quartier Brigode de Villeneuve d’Ascq et son golf, le très cosy quartier Beaumont de Croix et ses milliardaires suivi du très chic Domaine de la vigne à Bondues.

Petit jeu fort sympathique où les rôles semblent quelque peu inversés, ce sont les riches qui sont observés dans leur habitat naturel. Habitués à la tranquillité, les voisins vigilants sont sujets à nos têtes rigolardes lorsqu’on lit les interrogations sur leurs visages. Mais bon sang, que fait un bus de soixante personnes dans nos si calmes allées arborées ! A Croix, la frustration nous a gagné, les rues sont fermées par des barrières à bip. Sentiment vite soulagé à Bondues dans la fondation Septentrion, le château du Vert Bois et ses 60 hectares. C’est payant, merde. 2€50 l’entrée. On tente de forcer le passage. Une Marie-Dominique accourt et interpelle les intrus. Notre animateur déboule illico et y va au bluff. « Bonjour, je suis le Maire d’Haubourdin, je fais visiter, ces gens sont au RSA  ». Tout de suite la tension retombe. « Ah, mais fallait prévenir Monsieur, je vous en prie entrez donc  »… Et bim, 150 balles qui n’iront pas leurs poches !

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°2

Travaux pour les JO : Vinci profite (encore) de l’argent public

Pour les Jeux Olympiques 2024 à Lille, qui reçoivent les épreuves du handball et du basket, le Grand Stade et pleins de lieux sportifs seront utilisés. Une résidence a été construite par Vinci près du Stadium de Villeneuve d’Ascq pour accueillir des sportifs en masse, abreuvée d’argent public. Après les JO, Vinci pourra transformer ça en résidence étudiante de standing… privée ! Bref, du profit à moindre coût. Rappel : Vinci est une multinationale qui fait son beurre sur pleins de trucs de merde (prisons, BTP, péages et autoroutes…). Vinci hors de nos villes ! Moins de touristes, plus de réfugié.es. Les JO c’est l’entretien du vieux monde, préparons le zbeul.
Plus d’infos sur saccage2024.noblogs.org

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°2