Le retour de l’uniforme

Ça fait presque cliché de dire que l’école est un lieu d’embrigadement de la jeunesse. On a très facilement en tête le clip de The Wall où des profs passent des gamins dans un hachoir à viande. Pourtant cette rentrée, c’est le retour de l’uniforme à l’école dans une soixantaine d’établissements scolaires de fRance. Dans le Nord, on se retrouve donc avec une dizaine d’écoles et 1 lycée pro qui forceront leurs élèves à porter un uniforme bleu marine – sans commentaire. L’argument phare, c’est que ça « éviterait les discriminations », parce qu’évidemment avoir les même fringues que les autres va magiquement supprimer l’ensemble des dominations que l’école tolère et/ou reproduit. Comme autre moyen de contrôle des enfants, certains collèges (environ 200 en fRance) vont interdire purement et simplement les téléphones. Ajouté au SNU, le désir de l’État de faire des jeunes des amoureux.euses de la patrie et des entreprises est devenu difficile à ignorer. L’école devient un espace de simulation du travail : on y enfile son uniforme et chaque minute passée y est contrôlée. C’est pas un hasard si le seul lycée qui teste l’uniforme est un lycée pro. Les récentes réformes des lycées pro visaient déjà à transformer les lycéen·nes en main d’œuvre corvéable pour les patrons. À terme, toutes les écoles, collèges et lycées – pro ou non – devraient revêtir l’uniforme. Mais peut-être que c’est ça leur but, qu’enfin le hachoir à viande ne discrimine plus.

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°6

Bordet n’aura pas notre silence !

Depuis plusieurs semaines déjà, les étudiant·es de Lille se mobilisent en soutien au peuple Palestinien. Mais bon, vous ne serez pas étonné·es si je vous dit qu’avec cette mobilisation vient la répression. Lors du premier blocus de l’ESJ, les militant·es se sont fait gazer devant Sciences-po alors qu’iels tentaient de bloquer l’IEP, situé à quelques mètres de l’école de journalisme. Quelques jours plus tard, une occupation a été lancée à Lille 3. Celle-ci s’est soldée par une expulsion commanditée par Régis Bordet, président de l’université de Lille. Une soixantaine de keufs, armés de leurs matraques et de leurs boucliers, ont alors mis dehors la vingtaine d’occupant·es présent·es sur les lieux à ce moment-là. Tout cela accompagné de propos transphobes, misogynes, racistes, et j’en passe.

Régis Bordet avait annulé quelque temps auparavant la conférence de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan initialement prévue à Lille 3. Quoi qu’il puisse dire pour se dédouaner de ses décisions, elles relèvent clairement d’un positionnement politique, et ce dernier, vous l’aurez compris, n’est pas en faveur du peuple palestinien. Face à toutes ces manigances répressives et manipulatrices, les étudiant·es se sont passé le mot : Face à l’oppression, résistons !

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°4

Anniversaire de l’occup de Lille 3

Il y a un an, le 27 mars 2023, l’occupation du Théâtre des Passerelles de Lille 3 commençait. S’inscrivant dans la continuité de la mobilisation nationale contre la réforme des retraites, elle avait pour but d’amener de la vie sur nos campus, et de permettre des créer des liens entre militant.e.s et étudiant.e.s.

Pendant cette occup, un tas d’événements ont été organisés : des ateliers, des discussions, des projections, des concerts, du théâtre, de la danse, une bibliothèque militante, un infokiosque, une friperie solidaire…
Moi j’vous le dis, elle était belle cette occup’. On était plein d’espoir, on était solidaires, on se démenait pour nos idéaux et pour les autres. Et comme elle était belle, ça vaut ptet le coup de revenir un peu dessus, non ? 🙂

Déjà un an ! Occupation de Lille 3”, à lire en entier sur Indymedia Lille !

Une Copainerie Autonome

Nous, à la base, on est un groupe de copaines qui aiment : cuisiner, manger et militer. Et on voulait partager des moments joyeux et révolutionnaires, imaginer des modes d’organisation et pratiques dans lesquelles on se sent un peu plus libres, solidaires et fort·es.

On a d’abord papoté et on s’est demandé : Que peut-on créer de militant à la fac ? Que veut on y voir ? De quels espaces avons-nous besoin ? On s’est vite véner contre ce système de merde qui nous fait payer cher même à la fac et jeter beaucoup. Et on s’est dit bang bang : go monter une cantine ! Accompagné.es de joyeux loulous, on a commencé à faire des récups par ci par là. C’était un peu stressant de se lancer, mais notre première cantine : quel banger ! On y a croisé plein de gentes super trop sympas qui voulaient faire la même chose que nous, avec nous. Très vite, on s’est aussi rendu·es compte qu’on était nombreux.ses à accumuler des sapes dans nos placards qui pourraient s’épanouir ailleurs. Et on s’est dit bang bang : go faire des frip’ solidaires ! Après, vu qu’on est queers féministes anars et véners on s’est aussi lancé dans l’orga d’ateliers et tables de presse avec zines & cie. La semaine féministe à la fac autour du 8 mars était une jolie occaz de tester tout ça !

et c’est @lacopainerieautonome sur insta.

à bientôt !
Les zozo’tonomes

texte publié dans Anarchie Locale n°2