Mobilisation Trans

Le 28 mai dernier, le sénat a adopté le texte pour l’interdiction de toutes formes de transition pour les mineurs, la criminalisation des médecins qui leur prescrirait des bloqueurs de puberté et la mise en place d’un plan national de pédopsychiatrie. Ce texte passera probablement à l’automne à l’assemblée nationale pour un vote qui pourrait le mettre en exécution. Si beaucoup prédisent qu’il sera rejeté, nous ne sommes à l’abri de rien (d’autant plus si l’assemblée devient brune) et il faudra évidemment nous mobiliser à nouveau lorsque l’heure sera venue. Et parce que la réaction à l’encontre des personnes trans dépasse largement le cadre législatif et ne s’arrêtera probablement pas là, l’assemblée de luttes trans de Lille continuera de se rassembler pour défendre nos existences et nos droits. Ne nous leurrons pas, il y aura toujours besoin de plus de bras et il ne faudra pas attendre les décisions de cette assemblée comme une énième organisation d’avant-garde dont on attend les consignes pour se mobiliser. L’assemblée existe parce que des gens y mettent de l’énergie et du temps et qu’il est primordial que cette lutte soit de notre fait sans être des tremplins pour certains opportunistes. Nous devrons êtres plus nombreux-ses encore, plus fort-es et plus sonores pour faire reculer les Réactionnaires.

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°5

Radicalisons la Pride

La première Pride était une émeute. En 1969 à New York au bar Stonewall Inn, en réaction au harcèlement policier contre les personnes LGBTQ+, les pavés ont volés. Les personnes trans, handi·es, fol·les, racisé·es, travailleur·euses du sexe avaient déjà une place importante dans les luttes, et il est donc inconcevable de les en exclure aujourd’hui.

Ici à Lille comme partout ailleurs, La Pride est devenue une opération commerciale ou politique pour se réapproprier nos luttes et faire du pink washing. Repolitisons ce qui doit rester une manifestation pour nos droits et notre libération. Parlons du climat de transphobie qui s’aggrave, de nos ennemis capitalistes et fascistes, de la nécessité de changer de système économique et social, d’organisation politique.

Alors soyons fièr·es, de nos victoires passées pour lesquelles nous n’avons personne d’en haut à remercier, de nous battre encore aujourd’hui pour faire péter les normes que la société nous impose et construire un monde sans oppressions.

Prends donc un masque pour se protéger des keufs curieux, ce qui peut permettre à nos camarades à la santé fragile de venir aussi.

REJOIGNEZ–NOUS POUR UN CORTEGE VENER LE 15 JUIN !

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°4