Téteghem : Des travailleurs sociaux agressés par le Président du Département du Nord

Le 24 janvier 2025, pendant une cérémonie des voeux à Téteghem (vers Dunkerque), le président du Département du Nord a révélé son vrai visage. Alors que des travailleur·ses du social s’étaient invité·es pour pointer du doigt l’« accompagnement » spécialisé dans le 59, Christian Poiret leur a gentiment répondu, quoi qu’avec un petit agacement : « Vous n’êtes pas respectueux et respectueuses de ceux qui sont venus dans un bon esprit », et, plus tard, carrément vénère : « Ne vous inquiétez pas, le Président est serein [il parle de lui à la 3e personne…], les conseillers départementaux sont très sereins… si vous avez un travail en mode dégradé, faites autre chose que travailler au département du Nord ! (intenses huées dans la foule) Y’en a qui n’ont pas de travail, y’en a qui sont sur le bord de la route, si vous n’êtes pas bien ici, allez ailleurs ! Et je le dis, et je l’assume, allez travailler ailleurs ! »

Comme son prédécesseur Jean-René Leclerc, ce tocard mène une politique anti-pauvres depuis son arrivée en 2021, en taillant dans les moyens de l’Aide Sociale à l’Enfance, de l’accompagnement au handicap, en augmentant la chasse aux RSAstes… Soutien à celleux qui galèrent et celleux qui luttent !

Soirée Karaoké au département : Poiret chante "Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil" Et ajoute "Dommage pour vous"n>

MEL : véhicules d’avant 1997 interdits

Depuis le 1er janvier 2025, Lille est Zone à Faible Émission «Territoire de vigilance». Conséquence, les véhicules non-classés « Crit’Air » seront interdits (immatriculés avant 1997), comprendre : les pauvres – 6300 véhicules estimés.

Sans surprises, les véhicules classés « collection » des bourgeois seront épargnés. Mais si t’es pas un bourge et que t’as peur de t’endetter auprès du trésor public, sache qu’il y a aussi des dérogations pour toi ! Dans les critères : si tu fais maximum 8.000 km/an (preuves à l’appui), si t’as un abonnement TER ou à Ilévia (1 an), ou si t’as un camion qui approvisionne un marché (avec le tampon de la ville). Alors c’est pas trop tard pour commencer les démarches plutôt que d’envoyer vos vieilles vagos à la casse !

Justice pour les Rroms, Crisan est mort dans la Deûle !

Crisan, 45 ans, habitant d’un camp de Rroms près de la Deûle à côté de l’écluse du Grand Carré, a été retrouvé mort noyé le dimanche 12 mai. Selon un témoignage, il avait « l’habitude de plonger (dans la Deûle) pour s’y laver, faute d’accès à l’eau sur le terrain ». Son décès nous rappelle la précarité des Rroms et autres voyageurs, entretenue par les pouvoirs publics qui entravent toutes tentatives d’autonomisation. Les expulsions violentes, l’absence de solutions de relogement ni de places dans les aires d’accueil, la Métropole qui ne respecte pas ses obligations…

Pensée à la famille de Crisan et à tou·tes les autres !

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°4

Métropole : Oppression permanente des gens du voyage

Fin février, l’aire d’accueil des gens du voyage de Wattignies est vidée d’une partie de ses habitant.es, expulsé.es par des condés et des représentants de la MEL. Selon eux, l’aire aurait besoin de travaux, qui commenceront un jour, on en saura pas plus. Les familles et leurs enfants scolarisé.es dans le collège voisin et les écoles primaires des environs sont contraintes de prendre la route pendant que de gros plots de béton sont largués au sol pour empêcher tout retour.

Les voilà reparti.es vers Lesquin, Seclin ou Hellemmes, sans grande conviction, iels savent que les aires sont blindées. D’ailleurs à Hellemmes-Ronchin, les femmes du collectif Dasovas s’organisent depuis de nombreuses années pour des conditions d’accueil dignes ; elles qui continuent à respirer quotidiennement les particules de béton de la concasserie voisine (Voir le docu Nos poumons c’est du béton). Elles ne baissent pas les bras et on peut les joindre à cette adresse pour discuter, s’organiser ou prendre des nouvelles : collectifdesfemmesdasovas1@gmail.com

Une fois de plus, la MEL organise volontairement la mise à l’écart, l’humiliation et la mise en danger des Gitan.es, Manouches et Rroms. Interrogé sur la destination des familles expulsées et le manque d’aires salubres, le fonctionnaire hautain lâchera son sale aveu : « Dans la MEL, il n’y a plus de place de toutes façons. Les Gitans, ils vont nulle part  ».

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°2