Les marchands de mort sont aussi dans le Nord

Ce n’est un secret pour personne, les grandes entreprises d’armement françaises sont complices d’Israël dans le génocide du peuple palestinien, quoiqu’en dise le gouvernement. Notre belle métropole lilloise ne fait pas figure d’exception en hébergeant plusieurs pôles important du commerce de la mort.

Stop Arming Israël fRance identifie 3 lieux d’implantation d’entreprises françaises d’armement qui collaborent avec Israël :
– Au 251 av. du bois à Lambersart, juste derrière la citadelle, une petite zone d’activité somme toute assez tranquille abrite les locaux de Thalès (et ses multiples caméras).
– Au 3 allée lavoisier à Villeneuve d’Ascq, une dizaine de salarié·es de dassault systèmes (un éditeur de logiciel) occupent une partie d’un grand bâtiment vitré.
– Rue marcel dassault (lol) à Seclin, un immense entrepôt de 50 000m² accueille tranquillement dassault aviation et ses 600 salarié·es.

Les actions de contestation s’intensifient sur le territoire, comme par exemple le blocage des cargaisons d’Eurolinks par les dockers de Fos-sur-Mer. Ici, l’entreprise située à Seclin s’est vue repeinte à coups de “collabo d’1 génocide” et autres slogans sur l’enceinte de l’entrepôt.

Nous, de belles actions comme ça, ça nous inspire !

Pour creuser le sujet, vous retrouverez ici, un guide détaillé des entreprises collabos rédigé par l’UJFP.
Et là, la carte interactive de Stop Arming Israël centrée sur la MEL.

Le tour de France, levier de propagande pour Israël

Vous l’avez sûrement entendu (ou vu sur le parvis de la gare Lille Flandres), le Tour de France est parti de Lille cet été. Entre autres multinationales, banques, assurances et États des émirats, participants comme sponsors d’équipes, on trouve Israël-Premier Tech

Pas besoin d’investissement de l’État, c’est un certain Sylvain Adams, milliardaire israélo-canadien, qui est à l’origine du projet. Celui-ci est simple : promouvoir le cyclisme israélien à des fins de propagande pour soigner l’image d’une « nation démocratique normale » (ses propres mots).
Il se vit en effet en véritable ambassadeur d’Israël.

Ses réussites ? Être parvenu à faire partir le tour d’Italie cycliste en 2018 de Jérusalem-Ouest, qu’il a financé en partie grâce à sa fortune personnelle et avoir obtenu une invitation au tour de France 2020 pour son équipe dès sa première année d’existence.

ASO (Amaury Sport Organisation), l’organisateur du Tour, se cache derrière un prétendu apolitisme du sport. Pourtant, les athlètes russes et biélorusses ont été contraint·e·s de participer aux derniers JO sous bannière neutre. Durant l’apartheid, l’Afrique du Sud avait subi un boycott sportif. Mais tout va bien pour un État perpétrant actuellement un génocide à Gaza ?

Tout ne roule pas pour autant aussi bien que l’aimerait Adams. Celleux qu’il nomme les « haineux » (lui voit le RN d’un bon œil) refusent cette impunité : l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS) rappelle que cette équipe ne devrait « pas avoir sa place dans les compétitions sportives ». Et lors du dernier Tour d’Italie, on remarquait l’omniprésence des drapeaux palestiniens sur les bords de routes. Adams sait son jouet contesté : le nom d’Israël n’apparaît plus sur les voitures suiveuses et sur le maillot des coureurs à l’entraînement.

Publicité agressive sur le parvis de la Gare Lille Flandres, installé plusieurs mois avant le début du Tour.

La mairie dépeint une certaine vision de la lutte contre le génocide à Gaza

Fin mai 2025, des gens ont fait une belle fresque avec un drapeau palestinien et « stop genocide » sur un grand mur à Moulins (voir p. suivante). Il n’a pas fallu 3 jours pour que Stop Graff, le service de sous-traitance de nettoyage de la mairie, débarque pour tout virer en deux temps trois mouvements. Les propriétaires du mur (La Moulinette) ont eu beau sortir en disant « non mais vous pouvez le laisser», la police municipale est venue pour encadrer cette « opération-propreté ». Les ordres sont les ordres.

En fait, c’est plutôt marrant, parce que la veille, Martine Aubry prenait la parole pour la première fois depuis qu’elle a quitté la mairie. Et que c’était justement pour dénoncer la situation à Gaza : « lâcheté des dirigeants politiques », « absence de courage et de volonté d’agir ». Elle qui est si engagée… Sa banderole pour un cessez-le-feu à Gaza est arborée fièrement depuis plus d’un an au pied du beffroi.

À l’heure où nous écrivons ces lignes (9 juin), un collage, en hommage aux 10 membres de la Freedom Flotilla Coalition en route vers Gaza, a eu lieu au même endroit que la première fresque, et un deuxième plus proche de la mairie. Mais dès le lendemain, ce dernier était aussi enlevé, et le tag qui l’accompagnait « pour que leur courage soit le nôtre » effacé !

Avec ces recouvrements de tags, le message de la mairie est clair : mobilisez-vous, mais pas comme vous le voulez.

Soutien aux peuples en lutte contre leurs colons ! Free Palestine !