Cracher dans la soupe

Le 4 juillet ça va faire 1 an que les grévistes d’Emmaüs se sont mis·e·s en grève. Une lutte longue et épuisante, mais la victoire n’a jamais été aussi proche : Régularisations obtenues, Duponchel et Saingier condamné.es au tribunal, c’est super ! Alors oui clairement, ça fait grave plaisir de savoir qu’iels ont eu des papiers et qu’iels vont pouvoir avancer dans leur vie. Mais honnêtement cette victoire, elle a un goût bizarre non ?
Les papiers obtenues sont des titres de séjours d’un an. UN (1) AN ! Donc grosso-modo le temps de leur lutte. Ce serait presque drôle si c’était pas insultant. Un molard supplémentaire de la pref sur la lutte des sans-papiers.
Cette « régularisation » s’est pas faite sans pot-cassé. Un des gréviste de Nieppe s’est retrouvé en prison (CRA, les prisons pour étranger·e·s) 2 mois suite à un contrôle de la PAF. Réaction de la CGT et du CSP59 ? Le sortir des négociations. Il est donc (enfin) sortie du CRA mais sans rien alors qu’il a lutté pour ses droits.
Et Emmaüs, est-ce qu’ils vont arrêter leur machine d’exploitation ? MDR. Surtout quand on voit le nombre de cars des 4 coins de la fRance venus soutenir les bâtards de la direction le jour du procès.
On pense aux grévistes, qui continuent de lutter pour leurs logements et pour les 2 grévistes qui n’ont toujours pas eu leurs régularisation. Force à elleux !

La pref en feu, Emmaüs au milieu.

 

 

 

texte publié dans Anarchie Locale n°5